« Notre moissonneuse broie le ray-grass »
François et Vincent Roulet, entrepreneurs de travaux agricoles, utilisent un broyeur de menues pailles sur leur moissonneuse-batteuse, pour lutter contre les ray-grass.
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François Roulet et son frère Vincent, entrepreneurs de travaux agricoles à Mery (Savoie), réalisent des chantiers de battage du nord au sud de la France grâce à six moissonneuses-batteuses. Ils ont investi dans un broyeur de menues pailles SCU de Redekop pour leurs clients situés en Camargue. Ces derniers font en effet face à du ray-grass résistant. Leurs conditions climatiques empêchent ou rendent inefficaces des interventions phytosanitaires au cours de l’année. La sécheresse après la moisson n’est également pas favorable aux faux semis. Les agriculteurs, en TCS et ne souhaitant pas recourir au labour, ont demandé aux entrepreneurs, la gestion des graines d’adventices dès la moisson. Ceux-ci ont alors saisi l’opportunité et installé il y a trois ans, un broyeur de menues pailles sur une John Deere S 780, pour répondre à cette problématique.
Des graines dévitalisées
« Nous ne souhaitions pas nous orienter vers des techniques de récupération de menues pailles ou de remise dans l’andain car elles engendrent trop de contraintes. Au moment d’investir dans un système d’éparpilleur de grande largeur MAV de Redekop, nous en avons aussi profité pour équiper la machine du broyeur de menues pailles compatible de la marque », raconte François. Un investissement supplémentaire de 80 000 € qu’il répercute sur le tarif de sa prestation au prix de 45 € een plus par hectare. Il facture également la surconsommation engendrée par le fonctionnement du système, qui est de l’ordre de 4 à 5 litres par hectare. Le broyeur de menues pailles fonctionne ainsi sur 420 des 5 500 hectares battus chaque année par l’entreprise.
À la sortie de la machine, les menues pailles et les graines d’adventices dont elles regorgent sont projetées au travers du broyeur, à 400 km/h. Ce dernier est composé d’un enchaînement de rotors pourvus de battes, tournant à 2 850 tr/min et de stators. « La succession de chocs au travers de ces organes a pour effet de détruire les graines d’adventices et d’empêcher ainsi leur germination », explique l’entrepreneur. François juge de l’efficacité de l’opération, au travers de bandes témoins. Elles confirment l’intérêt de l’utilisation de l’appareil, qui laisse d’ailleurs sa clientèle satisfaite.
Une cinématique simple
La solution de Redekop a convaincu les entrepreneurs face à ses concurrentes, car elle conserve un entraînement mécanique basique. « Il est réalisé avec une simple poulie et une courroie. De plus, la solution s’intègre bien à la moissonneuse, puisqu’elle a été « approuvée » par John Deere », explique François, satisfait de pouvoir conserver le service après-vente pour sa machine. Cette simplicité d’entraînement permet également d’activer ou de désactiver le SCU rapidement, en décrabotant simplement la poulie. Il est alors préférable de le débrayer, lorsque le broyage des menues pailles n’est pas nécessaire. « Du point de vue de l'entretien, les deux points de graissage et les contrôles de la tension de la courroie et du jeu des poulies ont rapidement intégré la mise en route matinale et ne la ralentissent pas », explique François.
L’installation de l’accessoire n’est pas définitive. En effet, le montage ou le démontage sur la moissonneuse ne prend que deux heures et demie à François et Vincent. Ils le montent ou le démontent en fonction des futurs chantiers. Tout d’abord installé sur une John Deere S 785, l’outil acheté il y a trois ans est désormais l’apanage d’une S 780. Celle-ci, équipée d’une barre de coupe de 11 mètres, conserve un bon débit de chantier selon l’utilisateur.
Pour répondre plus aisément à la demande en agriculture biologique, les entrepreneurs confient attendre que le broyeur de menues pailles soit compatible avec des moissonneuses plus petites, plus adaptées aux parcellaires morcelés. « De plus, le broyeur de menues pailles est très bruyant lorsqu’il est actif. Nous craignons les querelles lors de l’utilisation à proximité d’habitations. Or, une grande partie de notre demande en agriculture biologique se trouve près de zones d’habitation », explique François.
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